Les saisies ont pour but de permettre l'exécution des décisions de justice. C'est particulièrement le cas des saisies-exécution qui servent à faire vendre les biens sur lesquels elles portent afin de payer le créancier qui a initié ou rejoint la procédure en cours. Avant cela, les saisies conservatoires peuvent geler les biens saisis, c'est-à-dire empêcher leur propriétaire de les dissiper hors du champ d'action de ses créanciers.
Qu'elles soient conservatoires ou d'exécution, les saisies ne peuvent être pratiquées sans le respect de certaines règles. Le législateur a ainsi fixé des conditions qui doivent nécessairement être remplies pour qu'une saisie, immobilière en l'espèce, puisse valablement porter sur les biens d'un débiteur.
Traditionnellement, on classe ces conditions en quatre groupes. Les premières ont trait au créancier saisissant. Les secondes portent sur la créance qui justifie la pratique d'une saisie. Ensuite, le créancier doit pouvoir se prévaloir d'un titre pour pratiquer la saisie. Enfin, des conditions sont également à trouver dans le chef du débiteur saisi.